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Forte inflation des prix de l’alimentation : la majorité silencieuse composée des pauvres, des bas-salaires et des retraités est la plus touchée
7 mai 2022, par
5,4 % d’inflation sur un an dans l’alimentation, et le pire est à venir avec une prochaine hausse possible des prix comprise entre 5 et 7 % annoncée par les industriels de l’agroalimentaire. Ce sont les Réunionnais sous le seuil de pauvreté ou juste au-dessus qui sont les premières victimes de cette hausse des prix des produits de première nécessité. Cette classe est la majorité silencieuse à La Réunion. Que lui restera-t-il après le 15 de chaque mois ? Cela signifie que la défense de cette classe de la population doit être la priorité, faute de quoi elle pourra légitimement se sentir abandonnée par les classes plus favorisées. Si une solidarité ne se met pas en œuvre de manière urgente, que restera-t-il alors aux victimes comme moyen pour se faire entendre et résister ? Ceci rappelle une des principales raisons d’être des syndicats et des partis politiques progressistes : aider à structurer un mouvement social capable d’imposer de meilleures conditions de vie en faveur des pauvres. Car il est nécessaire d’obtenir des avancées encore plus importantes que celles du COSPAR en 2009.
D’après le dernier indice mensuel des prix à la consommation publié par l’INSEE le 26 avril dernier, l’inflation sur un an était de 3,7 %, dont 1,4 % rien que le mois de mars, du jamais vu depuis 20 ans. Pour l’énergie, cette valeur dépasse 20 % sur les 12 derniers mois. Quant à l’alimentation, l’indice des prix a augmenté de 5,4 % sur un an.
Lors d’une conférence de presse jeudi, les industriels de l’agroalimentaire ont annoncé avoir répercuté une hausse de 4 à 6 % sur les prix payés par les consommateurs. D’après Daniel Moreau, président de l’ADIR, une nouvelle hausse comprise entre 5 et 7 % est à prévoir. Pour l’atténuer, les industriels se tournent vers l’État : « nous avons sollicité le gouvernement en vue d’obtenir des mesures de compensation et ainsi de limiter l’impact pour le consommateur », indique Daniel Moreau cité par « le Quotidien ».
Pour les industriels, les conséquences de la crise COVID et de la guerre en Ukraine sont les explications à cette flambée. Les hausses du coût des matières premières et du fret maritime ont un impact dans tous les domaines. Cela renchérit le coût des aliments importés, ainsi que des intrants nécessaires à la production locale.
C’est donc la perspective d’une augmentation des prix dans l’alimentation supérieure à 10 % sur un an. Or, plus les revenus sont faibles, plus la part de l’alimentation est importante dans le budget. C’est une dépense incompressible, nécessaire pour vivre, au même titre que la bouteille de gaz utilisée par la grande majorité de la population pour cuisiner.
La hausse des prix de l’alimentation s’ajoute à un coût de la vie intolérable et reconnu par l’État qui verse une prime de vie chère égale à 53 % du salaire à ses agents titulaires.
Pendant ce temps, le SMIC, les allocations chômage, les minimas sociaux, les bourses des étudiants et les retraites ne sont pas augmentés dans la même proportion, alors que la majeure partie de la population dépend de ces revenus. Qui plus est, ces sommes sont calculées en fonction de l’évolution du coût de la vie en France qui est moins cher qu’à La Réunion. En conséquence, SMIC, allocations chômage, minimas sociaux, bourses et retraites ont un pouvoir d’achat nettement inférieur à La Réunion. Avec une forte hausse des prix de l’alimentation, que restera-t-il à partir du 15 du mois pour boucler le budget ?
Une telle situation a lieu dans un pays où près de 40 % de la population vit déjà sous le seuil de pauvreté.
Pour le moment, le gouvernement a décidé de subventionner deux produits à La Réunion : les consommateurs de sans-plomb et le gazole bénéficient d’une ristourne de 15 centimes par litre payée par l’État.
La question des prix est le premier détonateur des mouvements sociaux à La Réunion. Ce fut notamment le cas en 2009 où s’était structuré le COSPAR, composé de syndicats, partis politiques et associations. Des manifestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes avaient obtenu des résultats significatifs : baisse des prix des carburants avec gel des prix pendant 6 mois, une baisse de 5 à 20 % pour plus de 250 produits de grande consommation, une revalorisation de 100 euros des salaires inférieurs à 1,4 SMIC payée par l’État, et une prime de 50 euros sans cotisations sociales et fiscales afin d’inciter les patrons à augmenter les salaires furent les principaux acquis.
Or en 2009 la situation était moins grave qu’aujourd’hui car il n’y avait pas de crise internationale permettant aux spéculateurs de faire flamber les cours des matières premières et des aliments de base. Ce qui signifie que pour répondre aux besoins de la population, il faudra aller plus loin que les avancées obtenues par le COSPAR et balayées depuis.
Ce sont les Réunionnais sous le seuil de pauvreté ou juste au-dessus qui sont les premières victimes de cette hausse des prix des produits de première nécessité. C’est aussi la part la plus nombreuse de la population. Elle subit donc une double peine : non seulement elle est exclue du droit à un travail stable et à un salaire ou une pension suffisante pour vivre correctement à La Réunion, mais en plus elle subit relativement la plus importante perte de revenu à cause de la hausse des prix des produits de première nécessité.
Cela signifie que la défense de cette classe de la population doit être la priorité, faute de quoi elle pourra légitimement se sentir abandonnée par les classes plus favorisées. Si une solidarité ne se met pas en œuvre de manière urgente, que restera-t-il alors aux victimes comme moyen pour se faire entendre et résister ? Ceci rappelle une des principales raisons d’être des syndicats et des partis politiques progressistes : aider à structurer un mouvement social capable d’imposer de meilleures conditions de vie en faveur des pauvres.
M.M.
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