Des contrats à temps partiel pour étudiants et retraités

La CGTR dénonce une forte précarité à la Poste

15 juillet 2022, par Manuel Marchal

La privatisation, synonyme de précarité grandissante du personnel, de France Télécom devenue Orange semble être un modèle pour les dirigeants de la Poste. En témoignent l’embauche d’étudiants et de retraités sous contrat 20 heures par semaine, soulignée par Loïc Désirée, secrétaire général de la CGTR FAPT. La Poste profite des bourses et des pensions de retraite insuffisantes pour renforcer la précarité, alors que la création d’emplois pérennes est une nécessité pour la bonne marche de ce service public.

Loïc Désirée, secrétaire général de la CGTR-FAPT

Ce 13 juillet durant la conférence de presse de la CGTR sur la situation sociale, Loïc Désirée, secrétaire général de la CGTR FAPT, a fait part d’une forte précarité à la Poste. Dans ce service public, la direction a décidé de profiter de bourses et de pensions de retraites insuffisantes pour embaucher des étudiants et des retraités 20 heures par semaine.
Les étudiants doivent consacrer leurs temps aux études et donc avoir une bourse le permettant, a dit en substance le responsable syndical ». « Lorsque l’on voit le taux d’échec à l’Université, ce n’est pas en travaillant le week-end 20 heures par semaine que la situation va s’améliorer », poursuivit-il, « si des retraités acceptent de travailler 20 heures par semaine, c’est parce que la pension n’est pas suffisante ».
Ce sont des emplois pérennes qui auraient dû être créés, ajoute Loïc Désirée.
Car le manque de personnel a un impact sur l’usager pour l’acheminement du courrier, le passage à la douane, la taxation à la douane.

« Il faut combattre cette précarité »

« Il faut combattre cette précarité », déclara-t-il en se référant aux conséquences qu’elles peuvent amener. Ce sont notamment les suicides à Orange qui a remplacé une société d’État, France Telecom. Loïc Désirée souligna l’importance d’arriver à la prise de conscience au niveau des usagers. « On met en place les Maisons France service qui sont des coquilles vides, car l’agent ne peut pas être un spécialiste de toutes les administrations qui y sont représentées ».
Pierrick Olivier, secrétaire confédéral de la CGTR rappela la loi sur la transformation service public qui prévoit la suppression du dialogue social, l’extension du modèle de la Poste à l’ensemble de la fonction publique. « On embauche des contractuels, c’est la généralisation de la précarité dans fonction publique. La réforme du code du travail casse les droits, quel avenir pour la jeunesse ? », conclut-il.

M.M.

A la Une de l’actuCode du TravailLuttes pour l’emploi

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La kaz Tikok

23 avril, par Christian Fontaine

Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)


+ Lus