
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
23 avrilAu cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
14 février 2007
Réunis en Assemblée plénière, les élus du Conseil Régional se sont donc prononcés unanimement favorables pour le projet de décret portant création d’un Observatoire des Prix et des Revenus, en demandant que le gouvernement prenne en considération les remarques du collectif des associations pour l’Observatoire des Prix et des Revenus, du Conseil Économique et Social de La Réunion, et des conseillers régionaux.
La portée de la mise en place de l’Observatoire des Prix et des Revenus a fait l’unanimité hier à l’Assemblée plénière du Conseil Régional. Un travail de longue haleine portée depuis les années 1970 par la CGTR. Des parlementaires ont arraché le vote d’une loi pour la création d’un Observatoire des prix, et puis les citoyens se sont mobilisés pour que la loi votée soit appliquée. Le contexte réunionnais appelle en effet un regard plus pragmatique sur la formation des prix, et des revenus. La vie est chère à La Réunion, l’observatoire est d’une nécessité impérieuse. Le 25 janvier dernier, c’était un front uni qui interpellait le Ministre de l’Outre-mer : « Monsieur le Ministre peut-il indiquer à quelle date ce décret d’application sera enfin pris, compte tenu du fait que le Parlement ne se réunira plus à compter du 22 février prochain et que l’actuel gouvernement prendra fin après l’élection présidentielle ? ». Hier, l’Assemblée plénière du Conseil Régional émettait un avis favorable, à l’unanimité, pour le projet de décret d’application de l’article 75 de la LOOM, en demandant que le gouvernement prenne en considération 3 éléments : les amendements du Collectif pour la création de l’Observatoire des Prix et des Revenus, les remarques formulées par le CESR et celles exprimées par les conseillers régionaux. Cela sera transmis au gouvernement.
Oui à l’observatoire, mais pourquoi ? Et comment ?
Le débat qui s’est engagé dans l’hémicycle Pierre-Lagourgue portait davantage sur la formulation du décret que sur sa nécessité admise par tous dans son principe. L’Observatoire des Prix et des Revenus est le point de départ d’une réévaluation des politiques économique et sociale à La Réunion. L’unanimité des élus était plus qu’envisageable, surtout après le front uni des politiques - au-delà des clivages politiques - pour la création de l’Observatoire des Prix et des Revenus. Toutefois, des observations pouvaient être avancées, notamment en termes de la composition de l’instance. Les syndicats émettaient le souhait d’être davantage représentés, tandis que le Conseil Économique et Social de La Réunion, par la voix de Jean-Raymond Mondon, demandait que soient précisées les missions. La société civile, le simple citoyen, pourra-t-il y siéger ? L’observatoire prendra-t-il en compte les plus défavorisés ? Et également les syndicats patronaux ? D’autres remarques plus pratiques portaient sur le fonctionnement de l’observatoire, à savoir l’annualité de son rapport d’observation et la fréquence des réunions de l’observatoire.
Jean-Hugues Ratenon, Président du Collectif pour l’installation de l’Observatoire des Prix et des Revenus, rappellait quant à lui l’importance de la transparence de cet observatoire, qui communique sans fausse pudeur les données qu’il détient à la population réunionnaise. Il demandait, entre autres, l’amélioration de l’article 1er « qui doit bien stipuler que cet observatoire doit éclairer les pouvoirs publics qui doivent prendre des décisions, mais aussi éclairer l’opinion publique ». Par ailleurs, il notait l’incongruité de l’article 3, notamment sur l’atteinte à la confidentialité. « L’Observatoire des Prix et des Revenus ne doit pas être confidentiel », déclare Jean-Hugues Ratenon.
Le débat fut riche en apports. C’est pourquoi la Région Réunion transmettra au gouvernement la retranscription de toutes les interventions. Le gouvernement pourra ainsi prendre connaissance des observations et appliquer la loi avant la fin de la mandature. L’accord des élus de la Région s’est donc fait sur l’opportunité qu’il fallait saisir, sous peine de voir reporter l’application de cette loi tant attendue. Le gouvernement, en 2000, était absolument défavorable à la création d’un Observatoire des Prix et des Revenus. Beaucoup de chemin a été parcouru. A présent, se dessine dans un avenir prochain la création de cette instance. Hier a donc eu lieu une étape importante dans le vote unanime des élus régionaux.
Bbj
Témoignages
• Jean-Hugues Ratenon, porte-parole du Collectif pour l’installation de l’Observatoire des prix et des revenus
Nous avons transmis des avis d’amendement. Le Conseil régional a émis un avis favorable, sous réserve de la prise en compte des observations du Collectif, mais aussi des élus, des syndicats, du CESR, de la société civile. Je suis satisfait de cet avis favorable, de cette prise en compte de nos avis, qui seront transmis au gouvernement. Maintenant, la balle est dans le camp du gouvernement. On souhaite qu’il prenne en compte ces avis. Dans nos avis d’amendement, nous avons demandé l’amélioration de l’article 1er, qui doit bien stipuler que cet observatoire doit éclairer les pouvoirs publics qui doivent prendre des décisions, mais aussi éclairer l’opinion publique. Par ailleurs, nous demandions la suppression du dernier paragraphe de l’article 3, qui portait sur le manquement au respect de la confidentialité des données. L’observatoire ne doit pas travailler dans la confidentialité, mais en toute transparence. De toute façon, l’efficacité de cet observatoire dépendra de la capacité des membres qui en feront partie, agir dans l’intérêt des réunionnaises et réunionnais, et de leur niveau d’honnêteté. Il faut de la transparence et de la communication directe avec le public. Pour l’heure, ce que je retiens, c’est l’unanimité des élus. Il y a évidemment quelques méfiances de la part de certains élus, mais ce que nous notons, et ce qui compte pour nous, c’est l’unanimité des élus sur la création de l’observatoire. Il y a peut-être encore une incompréhension sur le rôle de cet observatoire. Il doit être un outil de mesures, de diagnostics, de contrôles. Il doit aiguillonner les décideurs, donner toutes les indications nécessaires pour le développement de l’île, au plan économique et social. Aux politiques ensuite de prendre de bonnes décisions, et à la charge de la population de créer les conditions. Je crois que cela a aussi servi à poser une question : quel est le rôle du citoyen dans l’évolution de sa société ?
• Ivan Hoareau, Secrétaire général de la CGTR
Effectivement, il demeure un problème de représentativité des syndicats. Trois syndicats, ce n’est pas suffisant. Nous sommes évidemment pour une plus grande représentativité. Et il faut rappeler que la création de l’Observatoire des prix et des revenus, nous y avons grandement contribué. Depuis 1974, depuis longtemps, on parle de prix anormalement élevé. Quant à savoir pourquoi c’est élevé ! Est-ce que l’on doit baisser les prix ou augmenter les salaires ? Cela fait depuis longtemps qu’on en parle. Maintenant, il s’agit de déterminer sa mission, c’est le véritable problème.
• Paul Fotsé-Njomgang, groupe PS au Conseil régional
A propos de l’Observatoire des prix et des revenus, les socialistes ont accueilli favorablement sa mise en place à La Réunion. A l’assemblée, nous avons dit que nous nous félicitons que la création de l’observatoire. Nous sommes entièrement favorables, mais en même temps, nous souhaitons qu’il permette la prise en compte des difficultés ressenties par les plus défavorisés de La Réunion. Ce qui est à retenir, selon moi, c’est que l’on puisse établir une correction en faveur des plus faibles porte-monnaie. Pour la deuxième partie de l’ordre du jour, quant au financement du tram-train et de la route du Mittoral, moi, je me suis félicité de ce qu’avait pu obtenir le Président Vergès à Paris. Il s’agit d’un succès indéniable, mais nous mettons un carton rouge pour le gouvernement, qui n’a pas répondu à plusieurs attentes des Réunionnais, en matière de logement, etc...
• Radjah Véloupoulé, Président de la Commission de l’épanouissement humain, groupe Alliance
Les conseillers régionaux très favorables dans l’ensemble. Pour ma part, je suis complètement favorable. Je l’incarnais depuis longtemps, parce qu’il y a effectivement un réel problème à ce niveau-là, ça c’est indéniable. Le problème se situe sur la formation des prix. Est-ce que la formation des prix justifie la cherté de la vie ? Sûrement oui, mais on veut quand même savoir comment se forme les prix. Il y a une nécessité d’avoir une généalogie des prix. Que les prix soient plus chers par rapport à la Métropole, ça, on en convient. Mais maintenant, on veut savoir pourquoi exactement, et dans quelle proportion interviennent les différents acteurs économiques de l’île dans la formation de ces prix ? C’est ma position personnelle. Je me réjouis de ce consensus général, parmi les partis politiques, les représentations syndicales, et la population en général. En revanche, au niveau des autres élus, il y a eu 2 éléments qui sont entrés en discussion. Il y a eu une petite critique sur la clause de confidentialité. On a fait savoir que la population a le droit de tout savoir. Il faut une transparence absolue. Je suis d’accord avec cela. Mais peut-être qu’à l’intérieur même de ce qui se dit dans les comités du comité d’experts, voire même dans les réunions, il faut un certain consensus. Il faut peut-être une confidentialité. En effet, si chacun ne transmet pas les mêmes chiffres, je crois que cela va créer un problème dans la population. Là-dessus, je suis un peu neutre. Et puis, l’autre élément de la discussion portait sur la place de l’Etat dans l’observatoire. Pourquoi ce sont principalement des représentants de l’Etat qui pilotent l’observatoire ? Moi, je pense que l’Etat doit s’investir, parce que premièrement, c’est l’Etat qui fixe les salaires de la fonction publique et les minima sociaux. Il faut donc qu’il assume un rôle dans l’observatoire. Mais d’un autre côté, il ne faut pas que ce soit un instrument servant simplement à justifier la situation actuelle. Pour ma part, je me range derrière l’avis du Président : cela fait tellement longtemps que l’on demande la mise en place de l’observatoire, ne faisons pas la fine bouche. Etablissons l’avis favorable et rectifions au fur et à mesure.
Conseil économique et social de La Réunion
L’avis du CESR entériné aujourd’hui
Le président du CESR, qui s’accordait un droit de réserve, fait observer qu’il n’a pas transmis d’avis à l’Assemblée plénière du Conseil Régional, mais plutôt les remarques de plusieurs membres du Bureau. Jean-Raymond Mondon a fait part de ses remarques dans un courrier du 12 février au Président du Conseil Régional, en notant qu’il ne s’agit pas d’un avis formel du Bureau du CESR. Dans ce courrier, le Président du CESR rappelle que cette instance a toujours demandé l’installation de l’Observatoire des prix et des revenus. A ce titre, les membres réunis ont formulé des observations, notamment sur l’absence de représentativité des organisations patronales et des syndicats de salariés, l’absence de représentation des consommateurs et l’importance de la place réservée à l’État dans l’Observatoire. Le président du CESR a également souligné l’importance qu’il accordait à la transparence de cette instance.
Convié hier pour édifier l’Assemblée de ses remarques, le président du CESR devrait réunir le Bureau complet aujourd’hui. L’avis du CESR pourrait être entériné cet après-midi.
Au cours d’un entretien dans la soirée du 22 avrils entre le Président de la République, Emmanuel Macron et la maire de Saint-Denis, Éricka (…)
Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est revenu dans une note sur la période inflationniste 2021-2025 et ses effets sur le (…)
Promié tan, la kaz bann Biganbé navé dé piès minm parèy sad bann Maksimin, soman té kouvèr an tol. Malérèzman, siklone 48 la ni, la lèv lo ti (…)
En visite à La Réunion, le président de la République a échangé avec le monde agricole, durement affecté par le cyclone Garance qui a suivi un (…)
Mézami l’ariv amwin dann mon éskolarité kotoiye bann marmaye néna bone tète. Mi rapèl inn téi konpran toute pli vite lé z’ote, téi rotien toute (…)
Selon le ministre de la Santé, Yannick Neuder, "autour de 120.000" personnes pourraient avoir été contaminées par le chikungunya, maladie (…)
« Ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau » a estimé le président de la fédération services publics de la (…)
Mézami dopi somenn passé i anparl bonpé bann péshèr artizanal pars lo ministress responsab de sa lété d’passaz shé nou é bien antandi téi i pé pa (…)
« Depuis le début de l’année, six décès [...]chez des personnes de plus 70 ans porteuses de comorbidités ont été classés comme liés au chikungunya (…)
Kossa i lé sa d’apré zot ? Oussa i trouv in n’afèr konmsa ? Fransh vérité sa sé in n’afèr i roprézante bien in fèye vakoa. Zot i trouv pa ?Avèk in (…)
Le Premier président de la Cour des comptes, a menacé mercredi de refuser de certifier les comptes de l’État. « Les réserves formulées par la Cour (…)
Le président de la Cour des comptes et du Haut conseil des finances publiques, Pierre Moscovici, a mit en garde contre des prévisions trop (…)