Assemblée plénière du Conseil départemental

Retraites : « nous sommes des élus du peuple et que je soutiens ces manifestations », affirme Isabelle Érudel

23 mars 2023, par Isabelle Erudel

Hier avait lieu la séance plénière du Conseil départemental. Lors des débats, Isabelle Érudel, conseillère départementale PCR du Port, est intervenue. Elle a notamment souligné l’importance de se mobiliser pour le retrait du projet de loi sur les retraites.

Le pays, et La Réunion particulièrement, fait face à un contexte économique, social et politique difficile alors que nous venons de célébrer la loi du 19 mars 1946, loi de départementalisation, qui a permis à La Réunion de sortir du statut colonial mais qui n’a abouti qu’après 40 années de lutte.
Une lutte menée par des députés réunionnais, Elie Hoarau et Paul Vergès, qui ont décidé de manifester leur désaccord sur la loi de parité sociale car elle priverait les Réunionnais de leur droit à l’égalité sociale.

Aujourd’hui encore, la Réunion connaît des inégalités, les retraites les plus faibles, les femmes qui sont plus impactées chez nous puisque parmi les retraités pauvres, il y a majoritairement des femmes, un taux d’illettrés encore trop élevé (180 000), la vie chère, une jeunesse en souffrance.
Selon l’économiste HO Haï Quang, il faut d’abord régler la question du chômage.
Ensuite, il faut mettre en place un plan.
Mais pour qu’un plan fonctionne, il faut :
-  se mettre d’accord tous ensemble
-  ensuite, il faut concerter avec la population,
-  et enfin, se doit être cohérent, travaillé par des techniciens.

Or, la réforme des retraites ne remplit pas ces conditions, surtout parce qu’elle ne fait pas la majorité, plus de 70 % de la population y est défavorable, et ensuite, la population, les syndicats et l’ensemble des élus n’ont pas été concertés.
Je tiens à rappeler que nous sommes des élus du peuple et que je soutiens ces manifestations.

Je prends le cas concret des dockers qui se battent contre la réforme des retraites, que je soutiens pleinement depuis le début, et pour qui, la notion de « pénibilité » n’est pas reconnue contrairement à leurs homologues des autres ports de l’hexagone. Une fois de plus, nous n’avons pas les mêmes droits que nos concitoyens Français. Actuellement, la retraite est à 62 ans avec une reconnaissance de la pénibilité de 4 ans ; ce qui fait un départ dans l’hexagone à 58 ans contre 62 ans chez nous !

C’est pourquoi il est important pour nous de « mèt ansanm, nout tout’ uni parske le konba i kontinu

Isabelle Erudel

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