Révolution estudiantine

9 mai 2008

Les étudiants réunionnais font leur révolution. Enfin, ils disent NON à l’impertinence de la gestion de Serge Svizzero, et revendiquent de manière unitaire pour sa démission. La fin de mandat « du pire président qu’a connu l’Université de La Réunion » ne manquera pas de houles, ni de procédures.

Voilà, les étudiants sont unis dans une confédération atypique, quasiment surdimensionnée. UNI, UNEF, REUNIR, ADER, MIEA, se regroupent autour d’une idée fondamentale. Après le fiasco des dernières élections, entachées d’erreurs, voire de malversations, le Président de l’Université de La Réunion n’a qu’un choix, celui de démissionner. Il refuse tout bonnement, voulant aller jusqu’au bout de son mandat, malgré les nombreuses actions menées à son encontre. La plus marquante sera l’action en justice menée par les étudiants du Mouvement Interfacultés des Étudiants Actifs (MIEA). Le tribunal administratif reconnaissait que les élections Etudiants du Conseil d’administration étaient illégales. On ne peut voter tel jour, pour connaître le résultat, plus d’un mois plus tard. Par ailleurs, les élections pour la composition du Conseil d’administration de l’Université ne pouvaient dissocier les élections pour les étudiants, et les élections pour les enseignants et le personnel IATOSS. Bref ! C’est à se demander si le président de l’université n’a pas cherché cette situation.

Les étudiants parlent

« Pour moi, c’est le pire président qu’a connu l’Université de La Réunion. Avec tous les conflits d’intérêt, les querelles internes, les chamailleries, on dirait qu’il a oublié de travailler pour les étudiants. Notre université ne peut se permettre de vivre au frais de la guerre. Il faut que le président reconnaisse ses erreurs, et remédie au plus vite à cette situation plus que délétère », explique un étudiant à la faculté de droit. « Le coup des élections, c’était la goutte de trop. Et je pense que le vase est en train de déborder à la face de tous. Comment un étudiant peut accepter de voter, pour attendre et encore attendre le dépouillement ? La règle était simple, soit les élections se déroulaient en son entier, qu’il s’agisse des enseignants, des personnels IATOSS ou des étudiants, soit à la rigueur les urnes étaient sous bonne garde d’un huissier de justice. Je trouve que le blocage est de l’entière responsabilité de Serge Svizzero. Il faut dire que sa présidence restera la plus chaotique », déclare Sophie, étudiante à la faculté des Sciences. Et de poursuivre « nous avions déjà un taux de participation très faible. Ce genre de malversations électorales ne peut que décourager les étudiants ». D’autres sont impassibles, totalement inintéressés par cette situation. « Que pourrais-je dire au président de l’Université ? il n’en fera qu’à sa tête de toute façon. J’ai des examens à passer. Voilà ce qui me préoccupe pour l’instant, pas le fonctionnement de l’Université, mais ma réussite universitaire », explique un autre étudiant.

Nouvelles élections en octobre

Nous aurons l’occasion de revenir sur cette actualité. Déjà, pour dire que les nouvelles élections, prévues pour le mois de mai, ne se tiendront pas. Il faudra attendre le mois d’octobre, après l’organisation de la rentrée scolaire. La confédération étudiante promet de garder un œil attentif sur la situation, et sur le calendrier des prochaines élections, qu’elle espère en phase avec le droit électoral. Seule bonne nouvelle, c’est que Serge Svizzero a décidé de ne plus se représenter. Est-ce au moins vrai ? Il l’avait promis chez un média local. Les étudiants ont entendu cette nouvelle, et l’ont pris comme une victoire, même s’ils auraient préféré une démission en bonne et due forme.

P. Julie

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