
La Plateforme réunionnaise transmet au chef de l’Etat un nouveau manifeste
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Les syndicats, les associations, le PCR et la population acteurs de luttes victorieuses contre la vie chère boycottés par le ministre
15 février 2022, par
Les faits montrent que les avancées contre la vie chère à La Réunion ont été obtenues grâce à la lutte des syndicats, des associations, de la population victime et du Parti communiste réunionnais qui a imposé en 2000 au gouvernement Jospin la création de l’Observatoire des Prix et des Revenus qui devait faire la transparence pour combattre les abus. Cela relativise considérablement la charte signée hier par le ministre Lecornu avec des responsables de la vie chère à La Réunion : les compagnies maritimes, les importateurs et la grande distribution. Qui peut croire que ces capitalistes qui tirent leurs profits de la vie chère ont intérêt à la voir disparaître ?
Hier, le ministre Lecornu a déjeuné avec les représentants des compagnies maritimes, des importateurs et de la grande distribution. Au terme de ce repas, une charte a été signée par ces différents protagonistes de la vie chère à La Réunion. Elle vise à limiter la hausse des prix. Manifestement, le gouvernement ne met pas la pression sur ces sociétés pour qu’elles fassent la transparence sur la formation des prix, et expliquent clairement comment elles comptent mettre fin aux abus qui ruinent la population réunionnaise et permettent de rapatrier en France une grande partie des transferts publics versés dans notre île sous forme de prestations sociales, de retraites et de salaires pour les fonctionnaires.
La charte signée hier entre ces acteurs n’apparaît donc que comme une opération de communication qui ne doit tromper personne. Les faits sont en effet là pour contredire les discours officiels tenus hier.
La vie chère est un phénomène structurel à La Réunion. Il découle de l’importation de la société de consommation occidentale à La Réunion avec des sociétés attirées dans notre île par l’important volume de transferts publics obtenu par les luttes des Réunionnais pour l’égalité sociale.
Dans les années 1970, la CGTR menait le combat contre la vie chère et d’importantes manifestations revendiquaient un revenu minimum pour vivre dignement à La Réunion face à ces abus. Sur le plan politique, le PCR était en pointe dans ce combat. L’objectif était de faire la transparence sur la formation des prix. En effet, si la composition des produits est obligatoire sur les emballages, ce n’est pas le cas de celle du prix. Or, il est clair que le consommateur paie les profits de tous les intermédiaires, qui sont notamment les compagnies maritimes, les importateurs et la grande distribution.
Lors du débat sur la loi d’orientation pour l’Outre-mer en 2000, Elie Hoarau, député du PCR, avait obtenu, malgré l’opposition du gouvernement Jospin, le vote d’un amendement créant l’Observatoire des Prix et des Revenus. Cette instance devait être dotée de moyens suffisants pour faire la transparence. Mais Paris avait choisi de soutenir les profiteurs, et il avait fallu attendre la veille de l’élection présidentielle de 2007 pour que soit enfin publié le décret d’application créant l’Observatoire sans lui donner les moyens nécessaires pour faire la transparence sur les prix.
Aussi n’était-il pas étonnant que quelques semaines après le début du mouvement du LKP en Guadeloupe en 2009, un rassemblement se forma à La Réunion comportant des syndicats, des associations de consommateurs et des partis politiques pour revendiquer la transparence sur les prix, la fin des abus et l’augmentation des salaires, des retraites, des minima sociaux et des bourses : le COSPAR. Le 5 mars 2009, les premières manifestations à Saint-Denis et à Saint-Pierre avaient rassemblé des dizaines de milliers de personnes. Pour maintenir la paix sociale, l’État baissa significativement le prix des carburants et obligea les responsables de la vie chère et le patronat à négocier avec les représentants du COSPAR.
Ceci permit d’obtenir d’importantes avancées, notamment une baisse des prix de 10 à 20 % sur une liste de 254 produits de grande consommation, ainsi que l’engagement à décomposer le prix d’une vingtaine d’autres produits largement consommés à La Réunion.
Sous pression du mouvement social, Paris avait concédé les 100 euros mensuels du RSTA, et encourageait les patrons à verser la prime COSPAR de 50 euros exonérée de cotisations sociales et fiscales. Ainsi la population avait réussi à faire reculer la vie chère. Mais tous ces acquis furent progressivement rognés par les responsables des abus sans que l’État n’intervienne. Le coup de grâce fut la suppression du RSTA sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Depuis, plusieurs études de l’Observatoire des Prix, des Revenus et des Marges ont mis en évidence les surprofits réalisés sur le dos d’une population dont près de 40 % vit sous le seuil de pauvreté.
Tout ceci rappelle que les principaux acteurs de la lutte contre la vie chère à La Réunion sont les syndicats, les associations, le Parti communiste réunionnais et surtout la population victime des abus des compagnies maritimes, des importateurs et de la grande distribution. Mais le gouvernement refuse d’entendre ceux qui luttent pour faire baisser les prix, et apporte sa caution à un pacte des capitalistes responsables de la vie chère à La Réunion.
M.M.
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