Manifestation à Wall Street :

De la Démocratie en Amérique

23 septembre 2011

Dans la droite ligne du printemps arabe et des indignés, le peuple le plus manipulé au monde tente enfin de se libérer de sa servitude mentale.

À l’appel des anonymous et du site Adbuster, des milliers d’Américains se sont réunis depuis 5 jours (à l’heure où nous écrivons ces lignes) à Wall Street afin de protester contre le système actuel. Leurs revendications sont variées mais partagées par de nombreuses personnes.
La démocratie aux citoyens, pas aux entreprises
Ainsi, ils estiment que les traders sont de véritables escrocs qui devraient être traduits en justice. « En janvier 2010, la Cour suprême des États-Unis a autorisé les entreprises à financer librement les campagnes électorales. Cela laisse présager que l’élection de 2012 sera très certainement la plus corrompue que l’Amérique ait jamais connue », explique aux « Inrocks » la fondatrice de US Day of Rage, Alexa O’Brian avant de déclarer, « se regrouper devant Wall Street est une occasion de rappeler, notamment, que ce sont les citoyens qui doivent influer sur la démocratie, et non les entreprises ».
Sur les réseaux sociaux, les commentaires soutiennent en grande partie ce mouvement. Des occupations contre les abus du système financier et pour une société plus inclusive sont ainsi en train de se développer à Los Angeles, San Francisco, au Canada et à Toronto ! Les réseaux sociaux ont permis le printemps arabe, l’Amérique aurait bien besoin de saison elle aussi, mais ces outils seront-ils suffisants ? Le site "ThinkProgress" révèle que le géant du web empêchait les utilisateurs de son service e-mail d’envoyer des messages relatifs à l’"occupation de Wall Street"...
Lorsque l’on sait que Gordon Brown, face aux émeutes britanniques il y a peu, menaçait de couper internet dans certaines zones, la limite devient réellement floue entre "dictature" et "démocratie". Noam Chomsky dans "le lavage de cerveau des libertés" explique comment la manipulation de la liberté d’expression, de l’opinion publique, a évolué de manière très perverse. Comment, dans nos sociétés "démocratiques", au lieu de nous interdire de penser autrement, on nous faire croire qu’il n’y a qu’une solution a un problème donné, qu’une idéologie politique viable, qu’un modèle économique possible. Ainsi, l’adage "en dictature c’est "ferme ta gueule", en démocratie c’est "cause toujours"", tend à devenir "en dictature on t’interdit de penser autrement, en démocratie on t’oblige à penser que d’une seule manière".
Affaire à suivre…

Crise financière Impasse du modèleNou lé Kapab - numéro 4

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