L’alternance au Sénat

Les progressistes seront-ils à la hauteur ?

30 septembre 2011

Ce dimanche 25 septembre 2011 marquera indéniablement l’histoire du pays. La Chambre haute du Parlement français, connue pour être traditionnellement modérée ou conservatrice, a pour la première fois de l’histoire de la Vème République basculé à gauche.

Ce séisme politique qui a réjoui de nombreuses personnalités de gauche est incontestablement un désaveu de la politique orchestrée par l’actuel gouvernement du pays. Mais au-delà de l’aspect populiste de l’événement et de la cinglante défaite du parti présidentiel, se pose maintenant la question de la gouvernance du Sénat français et des conséquences de ce basculement à gauche.

L’alternance se prépare

Si la nouvelle majorité sénatoriale n’est pas en mesure de cadrer la politique gouvernementale, elle pourrait néanmoins retarder considérablement l’adoption de certaines mesures par le biais de l’obstruction parlementaire. Bien évidemment, cette nouvelle compétence confiée aux élus progressistes ne peut être utilisée en permanence puisqu’elle pénaliserait l’avancée de dossiers importants sans pour autant permettre à la nouvelle majorité de décider, puisque l’Assemblée nationale dispose du dernier mot. Notons également que ce basculement du Sénat prive le gouvernement de la majorité nécessaire au Congrès pour une réforme constitutionnelle.

L’obstruction parlementaire n’étant pas une solution viable, la nouvelle majorité sénatoriale peut en revanche ouvrir des commissions d’enquête sur les dossiers politico-judiciaires qui concernent certains personnages de l’État. Les élus de gauche peuvent désormais enquêter avec plus de facilité sur certains dossiers jugés délicats tels l’affaire Bettencourt, ou encore les ventes d’armes à des pays amis. En outre, si l’élection de samedi confirme un président de gauche au Sénat, ce dernier deviendrait alors le deuxième personnage de l’État et disposerait à ce titre de bon nombre de compétences qui ne pourront que servir la cause progressiste.

La Réunion à contre-courant

Si les Grands électeurs sur le territoire de France hexagonale ont pris la mesure du malaise qui règne dans la société, avec une population a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts, des réformes qui touchent en premier lieu les foyers les plus modestes et les personnes les plus fragiles, une grande partie des élus locaux semble inerte à ce malaise.

Pire que cela, au-delà de l’indifférence, on pourrait croire à des encouragements envers le gouvernement en faveur de la casse sociale, des suppressions de postes dans le service public, des fermetures de classes, ou encore du démantèlement du système de santé en France.

Finalement, les élus locaux, à contre-courant, auront illustré une fois de plus leur éloignement du peuple et de l’intérêt général.

Sénatoriales 2011Nou lé Kapab - numéro 5

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