Manifestations des « indignés »

« Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! »

14 octobre 2011

Les « indignés » européens continuent leur marche à travers toute l’Europe. Ils sont arrivés à Bruxelles il y a peu. Ils s’y sont, bien entendu, fait accueillir par la police. A New York, les « indignés » de Wall Street ont, comme nous le disions en exclusivité régionale dans le “noulékapab” de fin septembre, font enfler la rumeur.

Les policiers new-yorkais y sont pour beaucoup. Ils ont en effet arrêté assez spectaculairement plus de 700 personnes qui manifestaient pacifiquement sur le pont de Brooklyn, entraînant une forte médiatisation de l’évènement. Tout le monde s’est alors prononcé sur ce sujet, Barack Obama et Waren Buffet soutiennent et tentent de récupérer le mouvement. Malheureusement, actuellement, la plupart des médias, français comme américains, comparent les « indignés » a un « tea party démocrate ». Or, comparer les « indignés » de Wall Street et d’ailleurs au tea party, c’est comme comparer Mélenchon à Marine Lepen, dans une caricature de Plantu paru dans “Le Monde”.

Il y a bien des différences fondamentales entre le tea party et les « indignés »

Il semble alors utile de déterminer la différence entre l’extrême gauche et l’extrême droite, qu’elle soit institutionnelle ou pas. Alors que les « indignés » s’axent principalement sur le trop grand pouvoir de l’argent et le trop peu de pouvoir du peuple dans leur pseudo-démocratie, le tea party, lui, est plus axé sur des faits sociétaux comme l’avortement (qu’ils condamnent) ou la réforme de la santé voulue par Obama (qu’ils condamnent également).

Par exemple, sur les banques, les tea party s’opposent à leur renflouement alors que la plupart des « indignés » estiment que ce secteur de l’économie, devenu crucial, devrait être nationalisé. La liberté aussi est une notion partagée par ces deux extrêmes. Mais alors que le tea party défend la liberté de porter une arme, les « indignés », soutenus par les « anonymous », défendent la liberté du Net et de l’accès à la culture. Les « indignés » défendent également en vrac et entre autres un service public universel d’assurance maladie ; un revenu d’existence ; la gratuité de l’université ; la renonciation aux énergies fossiles au bénéfice d’énergies alternatives renouvelables. Des préoccupations bien loin, voire totalement opposées au tea party.

Chacun-pour-soi VS Vivre ensemble

Alors, non, les extrêmes ne se rejoignent pas. Non, ce n’est pas parce qu’on refuse le système actuel que l’on doit être mis dans le même panier. Non, l’esprit nauséabond du « chacun-pour-soi » poussé à l’extrême n’est pas similaire à la volonté d’un « vivre ensemble » éthique. Car ce qui est reproché au capitalisme, par la droite comme par la gauche, c’est bien le manque d’éthique inhérent au système lui-même. Où se trouve l’éthique quand, pour vivre, un vendeur doit... vendre, donc, souvent, mentir ? On l’a vu, par exemple, avec Steve Jobs et “Apple”, qui se revendiquait une « entreprise verte et éthique »... Elle ne l’est pas plus que les autres. Mais peut-on lui en vouloir quand on sait que le manque d’éthique est inhérent au système actuel ?

Nou lé kapab - numéro 7

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