Service à la personne - Partie 3 :

Regards croisés sur l’île de La Réunion : état des lieux

18 novembre 2011

L’île de La Réunion est un espace micro insulaire où l’espace disponible est à la fois restreint et contraint. Restreint puisqu’elle compte plus de 800.000 habitants sur un territoire de seulement 2.512 km2 ; soit la moitié de la surface d’un département métropolitain. Et contraint, car les deux tiers de son territoire sont difficilement aménageables du fait d’une géographie physique particulièrement escarpée, associée à un contexte d’accroissement de la compétition pour l’accès à la ressource foncière où les options spatiales sont réduites.

Avec l’essor de la globalisation et de la mondialisation, la dimension géographique a vu son importance s’accroître fortement. Nous l’avons tous compris, nous observons une véritable croissance des espaces urbains, notamment sur le littoral et les mi-pentes de l’île. Urbanisation qui constitue donc une aubaine pour le développement des services.

Selon l’INSEE, le secteur des services à la personne est bien implanté sur l’Île de La Réunion, car il comptait 12.000 salariés en 2006, soit deux fois plus que le secteur du tourisme et presque trois fois plus que celui des hôtels, cafés et restaurants. Ainsi, 6% de l’ensemble des salariés de l’île travaillent dans ce secteur ; un taux plus important qu’en France (4,6%). Les salariés travaillent en grande majorité pour des particuliers, mais l’activité des organismes agréés se développe rapidement. À cette même date, environ 15.000 ménages ont eu recours aux services à la personne. Selon une estimation, ils pourraient être entre 9.000 et 25.000 de plus en 2020. De plus, la grande majorité des salariées sont des femmes et deux sur trois sont âgées de 35 à 54 ans.

L’institut de la statistique note que l’emploi dans cette branche d’activité prend deux formes. D’une part, des particuliers emploient directement une personne à domicile. C’est le cas le plus fréquent : 9.200 salariés travaillent pour 10.500 particuliers employeurs. D’autre part, les Organismes Agréés des Services aux Personnes (OASP) peuvent vendre aux ménages des services réalisés par leurs salariés. 2.800 salariés travaillent ainsi pour les OASP. Une petite minorité de salariés (1,7%) travaillent à la fois pour un organisme et pour un particulier-employeur.

En 2006, 6% des ménages réunionnais ont fait appel au secteur des services à la personne. En France, ils sont 11% à avoir recours à ce type de service. Selon l’INSEE, cet écart s’explique par plusieurs facteurs : une jeunesse des ménages réunionnais, qui « ont donc moins recours aux services à domicile », un chômage très élevé, une forte proportion de femmes inactives et des revenus plus bas sont enregistrés sur l’île.

L’INSEE retient aussi que les salariés réunionnais de ce secteur sont moins bien rémunérés à l’heure qu’en France métropolitaine. Les hommes sont mieux payés que les femmes, en raison avant tout de la répartition des services proposés entre les hommes et les femmes. Une autre disparité concerne la géographie de l’île. En 2006, les salariés du Nord avaient un salaire horaire brut supérieur à ceux des autres régions de l’île. Un salarié qui travaillait pour un organisme gagnait en moyenne dans le Nord 13,30 euros bruts par heure, alors que dans le Sud et l’Ouest, le salaire était de 10 euros.

Ce n’est que depuis peu que les services à la personne prennent leur envol à La Réunion et nous verrons les grandes lignes dans notre prochain numéro.

Nou ar trouve !

Remerciements à toutes et tous ceux qui ont participé à l’élaboration de ce journal, Béatrice L., Stephane M., Emeline V., Gilles L., Hassan I.,

Retrouvez nou sur FB « L’Az Do Fèr », sur le blog www.noulekapab.com! RDV Vendredi prochain !

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Nou lé Kapab - numéro 12

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