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Pour un sport sans violence
23 avril 2004
La triste nouvelle a fait rapidement le tour du monde du football et du sport réunionnais en général : le samedi 10 avril dernier, un jeune et talentueux joueur de la Jeanne d’Arc, Johan Marie-Louise, a été très grièvement blessé à un genou, suite à un violent coup de pied reçu de la part de Fabrice Mosa, le meneur de jeu de l’équipe du Chaudron. Ce grave incident de jeu a créé une grosse émotion dans la cité maritime et bien au-delà, car on ne connaît pas encore toutes les conséquences de la blessure dont est victime cet espoir des “Mauves”.
Tandis qu’il attend l’intervention chirurgicale destinée à lui permettre au moins de marcher à nouveau normalement un jour, Johan Marie-Louise reçoit de nombreuses marques de soutien de la part de ses amis du Port et d’ailleurs.
Mercredi soir encore, Raymond Lauret, conseiller régional et adjoint au maire du Port, et Marcel Dijoux, président de l’Association réunionnaise pour un sport sans violence, se sont rendus au chevet de Johan, à son domicile de Bagatelle à Sainte-Suzanne. Ils ont vu avec lui comment faire pour l’aider à surmonter cette pénible épreuve et faire en sorte qu’elle ne survienne pas à d’autres sportifs.
À ce propos, Raymond Lauret a fait parvenir un article à “Témoignages” mercredi matin. On lira ce texte ci-après, en souhaitant tous un bon courage à Johan et un prompt rétablissement.
Depuis moins d’une semaine maintenant, Johan Marie-Louise sait que, à moins d’un miracle auquel ses nombreux amis et lui-même s’accrochent, il ne jouera plus jamais au football. Pas en tout cas au niveau où son talent, qui se confirmait jour après jour, le prédestinait.
Dur... dur, pour le jeune portois de Sainte-Suzanne. Son genou est explosé. Rupture complète du ligament latéral interne, rupture du ligament croisé antérieur, rupture du ligament croisé postérieur et contusion osseuse du conduit interne : c’est affolant pour le commun des mortels, sans issue pour le médecin, terrible pour la victime, aujourd’hui seule face à son avenir.
Passés les premiers moments de colère - une colère pour le moins légitime -, Johan Marie-Louise analyse aujourd’hui la situation. Il sait que - oui, il le sait, ... il le sait, cela ne fait que résonner dans sa tête... - il sait que seul un miracle peut lui rendre sa jambe de footballeur et que seul ce miracle peut lui permettre de retrouver ses copains de la Jeanne et ce stade Lambrakis où il avait trouvé ses marques.
Oui, il le sait : seul, un miracle... Mais il se veut lucide. Il ne faut plus que cela se reproduise, même si - s’agissant de Fabrice Mosa - il sait que celui qui l’a “tué” n’est pas un méchant et que le remords s’est installé dans l’infortunée conscience du sociétaire du Chaudron.
Johan est aujourd’hui en train de faire un choix. Il veut que cette affaire, cette sale affaire dont il est victime, marque les esprits, alimente les réflexions et serve à quelque chose : que plus jamais, sur un terrain de foot, de tels manquements à la maîtrise de sa force face à la fragilité d’un genou, d’une cheville ou tout simplement d’un corps d’athlète ne se reproduisent.
Pour Johan, il faut que la Justice - avec une majuscule - vienne au secours du droit. Il faut que juges et avocats, les victimes aussi, celles qui le seront demain si une fois encore, une fois seulement encore, un tel drame se renouvelle, oui il faut que juges, avocats et victimes virtuelles en parlent, que la société en parle à chacune de nos consciences.
Johan Marie-Louise, dans le fauteuil où il reste aujourd’hui immobilisé à triturer son cas dans sa tête, est en train de faire un choix. Il réfléchit encore car il veut être sûr d’avoir la force morale d’aller au bout de son combat : demander au Tribunal des Hommes de se mettre à côté du tribunal des sportifs pour dire le droit lorsque la fatalité crée l’injustice.
Il n’y aurait pas alors - si l’on en croit les amis de Johan, de procès Fabrice Mosa, mais seulement et surtout le procès de nos gestes impulsifs, irréfléchis et inciviques. Ces gestes qui sur un terrain de foot - comme sur la route - voient nos forces brutales casser des vies, broyer et piétiner des joies innocentes.
Raymond Lauret
Marcel Dijoux, président de l’Association pour un sport sans violence
"J’ai dit à Johan que nous pourrions nous constituer partie civile"
Marcel Dijoux est connu pour être président de la Ligue Réunionnaise de Hand Ball et de l’ORESSE. Il est aussi Président de l’Association réunionnaise pour un sport sans violence et pour le fair-play.
Mercredi, en compagnie de Raymond Lauret, il s’est rendu à Sainte-Suzanne, au domicile de Johan Marie-Louise. Il s’est longuement entretenu avec le jeune sociétaire de la Jeanne d’Arc. Hier, nous lui avons posé deux questions
o Marcel Dijoux, comment avez-vous trouvé Johan ?
- J’ai été surpris de voir combien il avait un bon état d’esprit. Quand on connaît la gravité de la blessure qu’il a eue, c’est réconfortant de constater que sa réaction - passés les moments compréhensibles de colère - est marquée du signe de l’intelligence.
Il n’en veut à personne, mais il n’en est pas moins conscient qu’il faut tout faire pour que le drame qu’il vit ne soit pas étouffé ni relativisé.
Je trouve très positif - voire très fort - qu’il ait décidé de porter plainte, afin qu’un message soit diffusé.
o On l’imagine, votre Association pour un sport sans violence est émue par ce drame...
- Tout à fait. Qui ne le serait pas ? Nous avons dit à Johan qu’il fallait, en effet, qu’il dépose plainte. Son avocat devra trouver toutes les formes - dont les divers régimes d’assurances disposent - pour que ses intérêts matériels soient protégés.
Je lui ai dit aussi que, s’il en était d’accord, notre association se constituera partie civile dans cette affaire qui, lorsqu’elle passera devant la juridiction compétente, devra avoir un certain retentissement dans la société réunionnaise et plus particulièrement dans le milieu des sportifs.
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